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Nichée au coeur de la Vallée de la Haute-Maurienne, la commune de Lanslevillard est un joli village de montagne comme on les aime. Un village traditionnel, gardien d'une longue histoire, souvent mentionné dans les Contes et Légendes de Savoie. Traversée par l'Arc, l'ancien village est donc séparé en deux quartiers: l'Adroit et l'Envers. L'Adroit se situe sur la rive droite de la rivière, s'ouvrant vers les pâturages et le Parc National de la Vanoise. Sur la rive gauche, l'Envers regroupe autour de l'Eglise St Michel et de la chapelle St Sébastien l'école communale, la mairie, le petit bureau de poste. Les habitations se déroulent devant un panorama grandiose avec le front de neige, la forêt et tout en haut, le glacier de l'Arcelle, le Signal du Grand Mont Cenis, le col du Mont Cenis, la Cime du Laro, le Signal du Petit Mont Cenis et enfin, tout au bout, la magestueuse Dent Parrachée.

Lanslevillard a longtemps résisté au chant des sirènes des promoteurs immobiliers et des créateurs d'usines à ski, qui auraient bien aimé mettre la main sur le magnifique domaine skiable de Val-Cenis pour en faire un nouveau Lunapark de la glisse. Et même si depuis quelques années on voit les constructions grignotter la verdure, cela reste modeste, agréable à l'oeil, en harmonie avec le vieux village et la montagne.

Car Lanslevillard a su garder son authenticité, sous l'impulsion d'un grand bonhomme, Yves Berneron, qui fut maire de 1989 à 1995, moniteur de ski, co-fondateur de la station de Val-Cenis, créateur de l'Ecole de Ski de Val-Cenis, et qui est toujours un formidable conteur. C'est grâce à lui que s'est installé dans le village cet état d'esprit si particulier qui permet au touriste d'être bien reçu dans un village où les traditions sont restées ancrées au coeur de chacun. Ici on sait que l'or blanc peut détruire des siècles d'histoire si on lui laisse prendre le pas sur le rythme de la vie en montagne. On sait que la saison des vacances à la neige ne dure que trois ou quatre mois par an, et que ce n'est pas suffisant pour vivre dignement le reste du temps. On sait aussi que l'élevage et les ressources tirées de produits fortement marqués par le terroir ne suffisent plus aujourd'hui, et qu'il est illusoire de rester accrochés à d'anciennes coutumes, de refuser le progrès en affirmant que c'est ça la bonne méthode. En fait, Lanslevillard a réussi le pari de concilier tradition et progrès. Incendié pendant la seconde Guerre Mondiale, en partie dévastée par une crue de l'Arc en 1957, le village s'est reconstruit dans la hâte parce qu'il fallait répondre aux besoins urgents. Mais petit à petit, grâce aux méthodes modernes, Lanslevillard retrouve un aspect de village montagnard.

L'hiver le ski alpin draine une grosse majorité des touristes venus profiter des 125 km de pistes balisées, le domaine étant maintenant relié à celui de Termignon, ce qui constitue un domaine skiable de toute beauté, avec des pistes d'une grande variété et pour tous les niveaux. Mais si l'on veut bien délaisser de temps à autres les skis de piste, il y a mille et une façons de découvrir le territoire de la commune. A skis de fonds ou en raquettes, le Chemin du Petit Bonheur, Chantelouve, le Col de la Madeleine réservent au promeneur des balades magnifiques.

L'été offre une variété étonnante d'activités ludiques et sportives. VTT autour du Lac du Mont Cenis, cyclotourisme, parapente, équitation, canoé-kayak, il est impossible de ne pas trouver une activité à son goût. Lanslevillard fait partie des villages de la Vanoise, et les refuges de Valombrun, du Cuchet ou du Plan du Lac sont à la portée de tout marcheur en bonne santé. Et tous ceux qui aiment la nature, la vraie, pourront tout à loisir observer marmottes, chamois, bouquetins, aigles, choucas...

Quant aux passionnés de culture, ils trouveront à Lanslevillard comme dans toute la Haute-Maurienne d'ailleurs, une profusion d'églises, chapelles, citadelles pour se plonger dans des siècles d'Histoire et d'histoires. Pensez donc, on a pu établir avec certitude que les premiers habitants de Lanslevillard remontent au néolithique. La Pierre aux pieds et la Pierre des Saints qui sont des pierres à cupules, en sont les premières traces. Il a pu s'en passer des histoires incroyables, telle celle de Saint Landry, moine envoyé au village de Faudan pour ramener ses habitants vers la voie de Dieu et qu'ils jetèrent dans l'Arc. Son cadavre fut retrouvé à Lanslevillard. Et dans les contes et légendes, le diable, comme dans toute la vallée, est omniprésent.

Lanslevillard est une station dynamique et les animations y sont fréquentes. Même si l'on peut regretter certains abandons, car si les démonstrations nocturnes de saut accrobatique sont superbes, elles ne remplaceront pas la folie géniale des fameux DOGNI - Descente d'Objets Glissants Non Identifiés - ou les Cinq siècles de glisse en Maurienne.

Je vous propose de découvrir en images pourquoi j'aime ce village depuis vingt ans!