Qui peut se vanter d'habiter une île où l'on peut en une heure à peine, passer de la baignade dans une mer chaude aux couleurs multiples, aux torrents limpides devalant la montagne à travers une forêt dense, tout en admirant les neiges éternelles? Bien peu de terriens en vérité jouissent d'un tel privilège. La Corse fait partie de ces quelques endroits où la nature semble avoir rassemblé tout ce qu'elle peut produire de meilleur. Où peut-on admirer une telle densité de merveilles naturelles telles que les Calanches de Piana, les gorges de la Restonica, les aiguilles de Bavella, les falaises incroyables de Bonifacio ou l'île Lavezzi, pour ne citer que quelques uns des sites que nous avons pu visiter pendant ces deux trop courtes semaines de l'été 1997. Sans parler bien sûr de Saint-Florent, Calvi, la Rizzanèse, que j'espère bien découvrir dans un avenir pas trop lointain.

Certains parcourent des milliers de kilomètres tous les ans, à la recherche d'un Eden sous les tropiques. Ce jardin des délices n'est pourtant qu'à deux heures à peine de Paris par avion, ou une journée de mer (ça c'est mieux) de la Côte d'Azur. C'est un phénomène bien français que d'aller chercher ailleurs ce que l'on a à portée de main. Mais ce n'est peut-être pas un mal. Les Corses, jaloux de leur île et on les comprend, n'ont sans doute pas envie de voir déferler des cohortes de touristes (déjà nombreux hélas) peu soucieux de leur environnement et de leurs coutumes. Ceux qui critiquent leur fierté ne les connaissent pas ou ont subi leur colère parce qu'ils se sont mal comportés. Pour ma part, toujours respectueux des gens et des lieux, j'y ai été acceuilli avec beaucoup de gentillesse et de simplicité.