CÔTES ET MER
Bretagne nord
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Il suffit d'emprunter le chemin des douaniers en bord de mer pour comprendre à quel point on peut en tomber littéralement amoureux. Serpentant dans la bruyère, s'avançant jusqu'à l'extrémité d'un éperon rocheux ou contournant une crique, le chemin côtier mène le randonneur émerveillé dans une promenade sans cesse renouvelée. Caps, anses, pointes, abers se succèdent dans une farandole de couleur et de lumière que seule la nature a pu engendrer. Ce combat perpétuel entre la terre et la mer, entre l'eau et le granit a donné naissance à ce décor somptueux à vous couper le souffle. Du souffle, le randonneur en a besoin pour parcourir sous un vent vivifiant ces kilomètres de côte déchiquetée, dont on a l'impression qu'elles ont servi de modèles aux femmes bretonnes pour créer les dentelles dont elles ornent leurs coiffes et leurs robes noires. C'est une petite partie de cette côte majestueuse que je vous invite à découvrir, en suivant mes pas entre le Fort La Latte et le petit port de Dahouët. En attendant d'aller plus loin. |
Fort
La Latte Un second pont-levis permet d'accéder à la cour intérieure du château d'où l'on peut monter sur les remparts et grimper jusqu'au sommet du donjon, découvrant une vue splendide sur le Cap Fréhel à l'ouest et la Côte d'Emeraude à l'est. A proximité des remparts et des canons, se trouve un édifice qui mérite l'intérêt: le four à boulets. On y chauffait au rouge les boulets destinés au voisin d'en face. Cette méthode ne fut pas utilisée bien longtemps car trop lente (8h pour chauffer les boulets) trop dangereuse (il fallait prendre les boulets avec des pincettes et ils risquaient de faire exploser la poudre des canons), et faisait consommer trop de bois. Elle aura au moins le mérite de nous laisser deux expressions populaires: "Tirer à boulets rouges" et "Ne pas être à prendre avec des pincettes". |
Cap
Fréhel Le cap Fréhel est un des sites les plus remarquables de la côte bretonne, les falaises déchiquetées dominant la mer de 70m. Le vieux phare (ou Tour Vauban) a été édifié en 1701 par Jean-Siméon Garangeau, disciple de Vauban et qui fut nommé "ingénieur en chef et directeur des fortifications de St Malo". En 1836 on construisit à quelques dizaines de mètres de l'ancien un phare plus moderne et plus haut. IL sera électrifié en 1886. Détruit en 1944 par les troupes allemandes, il sera reconstruit en 1946. Haut de 32 mètres sa portée est de 29 miles (env. 55 km).
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Cap
d'Erquy
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Erquy
et Dahouët Refuge naturel, Dahouët est un joli petit port de plaisance qui abrite encore quelques navires de pêche. Quelques vestiges du passé ornent les quais, rappelant au visiteur que ce petit village a connu une grande activité à l'époque des voiliers de pêche. C'est aujourd'hui le port d'attache de la Pauline, réplique fidèle d'une chaloupe pontée. Dahouët possède par ailleurs un des rares moulins à marée.
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