CÔTES ET MER


Bretagne nord



 

 

 




Introduction

Aux yeux de beaucoup de nos concitoyens, la Bretagne est synonyme de pluie, de brume, de vent, de tempêtes dévastatrices et de pétroliers aux flancs déchirés d'où s'écoulent des tonnes d'un liquide polluant et nauséabond. Peut-être, et pourtant...

Il suffit d'emprunter le chemin des douaniers en bord de mer pour comprendre à quel point on peut en tomber littéralement amoureux. Serpentant dans la bruyère, s'avançant jusqu'à l'extrémité d'un éperon rocheux ou contournant une crique, le chemin côtier mène le randonneur émerveillé dans une promenade sans cesse renouvelée. Caps, anses, pointes, abers se succèdent dans une farandole de couleur et de lumière que seule la nature a pu engendrer. Ce combat perpétuel entre la terre et la mer, entre l'eau et le granit a donné naissance à ce décor somptueux à vous couper le souffle. Du souffle, le randonneur en a besoin pour parcourir sous un vent vivifiant ces kilomètres de côte déchiquetée, dont on a l'impression qu'elles ont servi de modèles aux femmes bretonnes pour créer les dentelles dont elles ornent leurs coiffes et leurs robes noires.

C'est une petite partie de cette côte majestueuse que je vous invite à découvrir, en suivant mes pas entre le Fort La Latte et le petit port de Dahouët. En attendant d'aller plus loin.




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Fort La Latte

A l'origine, ce fort du XIVème siècle s'appelait La Roche Goyon. Bien ancré sur le cap qui porte son nom, le Fort La Latte est un point de défense avancé, idéalement placé pour surveiller tout mouvement de navire en direction de St Malo et de la Côte d'Émeraude. Pour arriver jusqu'au fort il faut emprunter à pied un chemin de terre qui descend peu à peu vers la mer, jusqu'au premier pont-levis ouvrant sur la barbacane (ouvrage de fortification avancé). On peut y admirer une "bricole" sorte de catapulte à balancier (d'où l'expression "s'attirer des bricoles").

Un second pont-levis permet d'accéder à la cour intérieure du château d'où l'on peut monter sur les remparts et grimper jusqu'au sommet du donjon, découvrant une vue splendide sur le Cap Fréhel à l'ouest et la Côte d'Emeraude à l'est.

A proximité des remparts et des canons, se trouve un édifice qui mérite l'intérêt: le four à boulets. On y chauffait au rouge les boulets destinés au voisin d'en face. Cette méthode ne fut pas utilisée bien longtemps car trop lente (8h pour chauffer les boulets) trop dangereuse (il fallait prendre les boulets avec des pincettes et ils risquaient de faire exploser la poudre des canons), et faisait consommer trop de bois. Elle aura au moins le mérite de nous laisser deux expressions populaires: "Tirer à boulets rouges" et "Ne pas être à prendre avec des pincettes".


 


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Cap Fréhel

Situé à quelques kilomètres à l'ouest du Fort La Latte, le Cap Fréhel est une réserve ornithologique. Le cap et les îlots sont en effet le refuge de nombreuses espèces comme les guillemots, pingouins, cormorans, huîtriers pies et bien sûr goélands.

Le cap Fréhel est un des sites les plus remarquables de la côte bretonne, les falaises déchiquetées dominant la mer de 70m.

Le vieux phare (ou Tour Vauban) a été édifié en 1701 par Jean-Siméon Garangeau, disciple de Vauban et qui fut nommé "ingénieur en chef et directeur des fortifications de St Malo". En 1836 on construisit à quelques dizaines de mètres de l'ancien un phare plus moderne et plus haut. IL sera électrifié en 1886. Détruit en 1944 par les troupes allemandes, il sera reconstruit en 1946. Haut de 32 mètres sa portée est de 29 miles (env. 55 km).

 


 


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Cap d'Erquy

Les plages situées entre l'estuaire de la petite rivière l'Ilet et le cap d'Erquy sont idéales pour qui rechigne à s'exhiber sur la grande plage de Caroual bordant la petite ville d'Erquy. Le sable doré s'accorde parfaitement avec les différents bleus de la mer, créant une véritable palette de couleurs avec les rochers, les pins et la bruyère. On passe de l'une à l'autre en empruntant une nouvelle fois le sentier des douaniers. Parcours sportif car fait de montées et de descentes très pentues. Mais l'effort est constamment récompensé par une vue exceptionnelle.

 

 

 

 

 




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Erquy et Dahouët

Distants l'un de l'autre d'une dizaine de kilomètres à peine, les deux villages d'Erquy et de Dahouët valent la découverte. Jolie petite station balnéaire, Erquy est avant tout connue comme la capitale de la coquille St-Jacques en baie de St Brieuc. Une flottille de 80 chalutiers y est toujours très active. Abandonnez la voiture sur l'un des parkings du port, et partez à la découvertes des magnifiques ruelles qui montent vers le cap d'Erquy. Outre les très jolies demeures que vous échangeriez bien volontiers avec l'appartement que vous avez pourtant acheté en vous saignant aux quatre veines, vous découvrirez un magnifique panorama sur la baie de Penthièvre. C'est le village d'Erquy qui aurait paraît-il inspiré le dessinateur Uderzo lorsqu'il créa le fameux village gaulois d'Astérix.

Refuge naturel, Dahouët est un joli petit port de plaisance qui abrite encore quelques navires de pêche. Quelques vestiges du passé ornent les quais, rappelant au visiteur que ce petit village a connu une grande activité à l'époque des voiliers de pêche. C'est aujourd'hui le port d'attache de la Pauline, réplique fidèle d'une chaloupe pontée. Dahouët possède par ailleurs un des rares moulins à marée.

 

 


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