BESSANS (France - Savoie)



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Haut lieu du ski de fond, Bessans est un petit village à mi-chemin entre Lanslevillard et Bonneval. Il y a plusieurs milliers d'années, un pan de la montagne s'est effondré créant un barrage naturel au niveau du col, de la Madeleine (commune de Lanslevillard). Un lac glaciaire s'est formé, laissant après sa disparition des couches de sédiments qui constituent aujourd'hui le fond de la vallée.

Comme tous les villages de Haute-Maurienne, Bessans fut incendiée par les troupes allemandes pendant la seconde guerre mondiale, une seule maison résistant aux flammes. Reconstruite dans l'urgence, Bessans retrouve petit à petit son allure d'authentique village savoyard.

Dans ces villages reculés, il y a toujours un personnage emblématique qui restera pour toujours attaché à l'histoire locale. A Bessans il y avait Ambroisine Cimaz, "Brosine" pour les Bessanais. C'est lors d'une randonnée en raquette que notre guide Yves Berneron, alors maire de Lanslevillard, conteur exceptionnel et grand connaisseur de la montagne, nous fit connaître le café d'Ambroisine, qui malgré un âge avancé servait le meilleur vin chaud que l'on puisse rêver.
Si vous promenant dans les petites ruelles située au sud de la rue principale vous découvriez une courette, quelques paires de skis de fond ou de raquettes posées contre le mur, vous y etiez. En poussant la porte d'entrée, l'odorat du visiteur était aussitôt éveillé par la délicieuse odeur du vin chaud, mêlée d'arômes d'épices et d'herbes qu'Ambroisine cueillait l'été dans la montagne. On découvrait à droite la cuisine ou des casserolles de vin aromatisé selon une recette gardée secrète chauffaient sur la cuisinière à bois. La salle du café lui faisait face. Quelques tables de bois permettaient de recevoir tout au plus une dizaine de clients qui prenaient place sur les bancs. Ambroisine servait son délicieux breuvage dans de jolis petits bols aux fines parois.
Montagnarde passionnée, elle avait gravi les sommets de la Haute-Maurienne. Pendant de nombreuses années, elle fut brancardière bénévole, accompagnant les pélerins savoyards à Lourdes.
Quelques années plus tard je retrouvai Ambroisine. Mais elle avait fermé son café, cette activité étant devenue trop dure pour son âge. Ambroisine s'en est allée en septembre 2011 à 90 ans, emportant avec elle les secrets de sa recette.



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